La souffrance des soignants, parlons-en !

Tired Doctor in Hospital Hallway

Certaines professions sont particulièrement exposées au stress. C’est notamment le cas des professionnels de santé dont les missions nécessitent un fort investissement personnel.

Ancienne infirmière pendant plus de 15 ans, je sais de quoi je parle !

Le manque de personnel, le rythme de travail de plus en plus intense, le surplus de tâches administratives, côtoyer la souffrance des patients, s’adapter aux changements fréquents…C’est une réalité dont les médecins, infirmières, aides-soignants, psychologues… font les frais ! Ces situations leur font éprouver des émotions parfois intenses de façon répétées. Et tout ça entraine des troubles physiques et psychologiques : une perte de motivation, une fatigue croissante, des douleurs psychosomatiques (maux de tête, mal de dos…), l’épuisement, l’angoisse…

Et encore plus au lendemain des attentats !

Lors des attentats, les soignants en contact direct avec les victimes sont en première ligne. Je parle des pompiers, du personnel de SMUR, du personnel des urgences… Puis, il y a la deuxième ligne, ces soignants qui interviendront à distance de la crise notamment les psychologues, les thérapeutes…

Le traumatisme vécu est tel une onde de choc qui se propage progressivement partant de la victime et touchant peu à peu l’entourage mais aussi les soignants et autres intervenants (policier, population, avocats…) .Ces soignants sont confrontés à la mort, aux blessures, à la souffrance ; ils sont également confrontés à l’annonce de mauvaises nouvelles aux victimes et à leur entourage ce qui accentue leur stress. A ça s’ajoute le fait de devoir faire face aux médias à l’affut d’info, la police…

Au contact des victimes les soignants souffrent ! => victimes secondaires ?! Il n’est pas à négliger qu’ils peuvent être victimes eux même d’un choc post traumatique !

Cette souffrance se manifeste par des souvenirs à répétition, des troubles du sommeil avec cauchemars, des difficultés de concentration, un sentiment d’impuissance, de l’anxiété, la perte de ses valeurs…. Ces soignants prennent conscience de leur propre vulnérabilité et de celle de leur famille. La non prise en compte de leur souffrance mène à la solitude et les fragilise d’autant plus.

Il est important que les soignants s’autorisent à prendre soin d’eux comme ils le font avec leurs patients.

LA SOPHROLOGIE se révèle pertinente pour accompagner les soignants en les aidant à gérer les tensions auxquelles ils sont soumis.

La sophrologie est une technique simple qui combine la respiration contrôlée, la détente musculaire, la visualisation d’images positives. Une pratique régulière et adaptée de cette technique permet, d’apporter des effets positifs dans le quotidien personnel et professionnel.

 

Voici quelques 3 exercices :

Chasser les tensions

  • Assis sur une chaise, debout ou allongé.
  • Inspirer par le nez.
  • Retenir la respiration en faisant une contraction douce de l’ensemble du corps (visage crispée, poings serrés, bras et jambes tendus…).
  • Tenir quelques instants.
  • Expirer fortement par la bouche en relâchant.
  • Apprécier les sensations dans le corps.
  • Prendre conscience du relâchement du corps.
  • Refaites encore 2 fois l’exercice.

 

Se recentrer par la respiration abdominale

  • Poser une main sur le ventre, l’autre main sur les lombaires.
  • Inspirer par le nez en gonflant le ventre comme un ballon.
  • Souffler par la bouche en laissant le ventre se dégonfler.
  • Reprenez une respiration naturelle en appréciant les ressentis de cette respiration.
  • Recommencez 2 fois.

 

Retrouver le Calme

  • Imaginer un lieu qui représente le calme. Cela peut être un endroit que l’on connait ou un endroit imaginaire : plage déserte, un jardin, ou une forêt… peu importe laisser venir le paysage .
  • Observer ce lieu, ses couleurs : couleurs du ciel, couleur de végétation…, repérer les formes : arbres, palmiers ou bateau…
  • Imaginer les sons : chant des oiseaux, brise légère du vent ou bruits des vagues…
  • Imaginer les odeurs : odeur d’iode, du sable chaud, humus ou fleurs…
  • Imaginer toucher les matières : sable, écorce d’un arbre ou l’herbe…
  • Se concentrer sur ses sens et laisser le mental vagabonder dans ce lieu-ressource.
  • Accueillir les sensations positives que procure ce lieu.
  • Prendre conscience du calme en soi.

N’attendez pas ! , intégrez dès aujourd’hui à votre quotidien des exercices de sophrologie.

 

(Illustration fotolia)

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